Pour ma deuxième compétition « post come-back », mon premier tournoi individuel FFT depuis belle lurette, j’ai passé mes deux premiers tours sans perdre un set. Mais pas sans trembler…
1er tour
Surface : Béton poreux
Classement adversaire : 40
Résultat : Victoire 6/1, 6/2
Sensations : Croissantes
Magnitude d’énervement sur l’échelle de Benoît Paire : 1/10
Salut à tous !
Après deux mois à « bouffer » des articles sans queue ni tête sur l’art et la manière de cultiver la tennismandemerdattitude, c’est le moment de revenir aux sources : le retour, donc, à la compétition, conforté et encouragé par une première sortie en tournoi interne lors duquel j’ai passé cinq tours sans tambour ni trompette (ce qui m’a quand même valu de passer de 30/1 à 30 au classement intermédiaire, eh oui !), avant de perdre logiquement contre plus fort que moi, parce que, faut pas déconner, on m’a pas non plus greffé du jour au lendemain le cerveau d’un joueur espagnol. Français je suis, Français je resterai.
Vous noterez quand même, au passage, que j’ai emprunté à Rodge un concept que je trouve intéressant : celui de distiller mes apparitions avec parcimonie, parce que moi non plus, j’ai plus 20 ans et qu’il faut que je préserve mon état de fraîcheur physique et mental. Et puis, bon, j’ai une vie à côté, quoi… Bref, comme le disait Rodge avec humilité, je veux que mon public ait droit à « mon meilleur visage » à chacune de mes sorties. Meilleur visage… Ah, ah, ah ! Quand on sait ce qui va suivre…
Bref, j’ai donc choisi de renouer avec les joies d’un bon vieux tournoi de club individuel de la région parisienne, ses coûts d’inscriptions qui vous arrachent une couille, ses juge-arbitres aimables et arrangeants sur les horaires, ses ambiances particulièrement fair-play et conviviales… Un milieu hostile que je n’avais plus côtoyé depuis plus de 10 ans, et je me suis instantanément rappelé pourquoi quand j’ai reçu ma convocation un soir à semaine à 18h, alors que j’avais indiqué 19h dans mes dispos, et que je bosse à l’autre bout de la capitale.
J’exagère, surtout qu’en l’occurrence, le juge-arbitre en question a été sympa d’accepter de décaler de 30 minutes, ce qui ne m’a pas empêché de devoir déployer des trésors d’ingéniosité pour pouvoir justifier mon départ du bureau à 17h30 en raison d’une « urgence personnelle imprévue », et ce avec mon gros sac à raquettes sur le dos et mes tennis au pieds. Pas sûr que mon boss m’ait vraiment pris au sérieux…
Note pour la prochaine fois : « checker » la surface quand je m’inscris en tournoi
Mais sur le moment, tout ça n’était que le cadet de mes soucis tellement j’étais en stress à l’idée déjà, d’une part, d’arriver à l’heure, d’autre part de remettre un pied dans cet univers impitoyable qui m’était devenu si étranger. Tellement étranger que, premier gag arrivé sur place : je n’ai pas mon certif. Tel un gamin pris à défaut d’omission de ses devoirs maison, je bredouille une excuse pitoyable : « ah, mince, je pensais l’avoir transmis à l’inscription ». La vérité est que je n’ai plus le réflexe de ces conneries est que je l’ai totalement oublié. Là encore, le juge-arbitre – je dois l’admettre – est clément avec moi et me laisse jouer à la condition expresse de lui transmettre ledit certificat par mail même en cas de « first », ce qui est bien entendu totalement inenvisageable (le « first »). Merde, en tant qu’ancien 15/2, je vais quand même pas perdre d’entrée d’un tableau 4è série (oui, pour ce tournoi, c’est encore mon classement de 30/1 qui prime) !
A moins, bien entendu, que mon adversaire ait lui même anciennement été classé 2/6. Tiens, en parlant du loup, le voilà qui montre le bout de ses raquette. Je le jauge d’un coup d’œil : la petite cinquantaine, grand, deux raquettes sans housse qui dépasse du sac à dos, une bouteille d’eau à la main et une serviette autour du coup… Ça, normalement, ça n’a jamais été 2nde série. Mais ça peut avoir un jeu bien pénible sur le terrain. Ça sent le revers chopé à plein nez. On verra.
A partir de là, les emmerdes commencent. Alors que je l’informe de mon intention de m’arrêter aux vestiaires pour me mettre en short et… euh, bon, pour aller aux toilettes (ça, je lui dis pas), le mec me répond, sans broncher : « Ok, je t’attends dehors. » Hein ? Qu’ouïe-je ? Comment ça, dehors ? « Oui, oui, c’est un tournoi extérieur ! » Oh putain, le débutant… J’ai choisi soigneusement le tournoi pour son positionnement avantageux dans mon calendrier personnel, mais j’ai complètement oublié de « checker » la surface. Ça fait 10 mois que mes Wilson n’ont pas vu la lumière du jour. Je commence à pressentir la galère. Et c’est pas fini. J’arrive aux vestiaires, je me change à côté d’un autre gars qui croit bon de me taper la discu – alors que je suis généralement un peu ours, dans ces moments-là. Et là, le gars, qui a visiblement un match programmé en même temps que le mien, me demande innocemment : « C’est vous qui prenez la terre, ou c’est nous ? » Euh, pardon ? C’est une blague, là ? Si on doit jouer sur terre, une surface que je n’ai plus foulée depuis dix ans sinon pour aller chercher du pinard à la cave, c’est la totale !
Heureusement, ce ne sera pas le cas. On a finalement hérité du bon vieux Quick des familles. J’en suis quitte pour une simple frayeur, qui a bien fait monter mon cardio avant de jouer. Mon adversaire m’ attend sur le court. Je le vois, au loin, prendre possession du banc unique disposé sur le terrain, chose que je n’aime pas beaucoup non plus, car si tu tombes sur un adversaire un peu bavard, t’es foutu, il va pas te lâcher aux changements de côté. Je le rejoins, avec un peu d’appréhension. Je ne connais ni son nom, ni son classement, je n’ai pas eu le temps de faire la moindre fouille, ce qui, au fond, n’est pas plus mal, pour éviter de se faire des films. On discute quelques minutes et il m’explique qu’il ne fait plus de tournoi, qu’il s’est juste inscrit à celui-ci parce que c’est son club. La partie d’intox commence…
Le gars sort sa raquette de son sac et il me faut précisément 1/98è de seconde pour me rendre compte de l’horrible réalité : il le fait de la main gauche. C’est un gauche-patte, merde ! Ces mecs-là, je les repère à des kilomètres. Une véritable engeance. Ils devraient avoir leur propre catégorie. L’échauffement commence et le mec me réserve une nouvelle petite surprise : au bout de 45 secondes d’échanges, il monte à la volée où il plante sa tente durant 5 bonnes minutes. Je pense avoir compris le message : j’ai affaire à un serveur/volleyeur qui va bien me pourrir le jeu.
Je décide de lancer le plan ORSEC tennistique
Je récapitule la situation, donc : je me retrouve comme un con avec mon short et ma raquette dans un club pommé de la banlieue pourrie du 9-3, je me suis sans doute grillé au bureau pour ça, ça fait 15 jours que je joue comme une grosse merde à l’entraînement – la dernière fois, j’ai limite fait une dépression sur le court tellement c’était mauvais -, je joue dehors alors que ça fait un an que je m’entraîne sur un COSEC intérieur, contre un mec gaucher, serveur-volleyeur, et cerise sur le gâteau, j’ai oublié de vous dire, il fait un vent à décorner les bœufs ! Je crois que là, il manque rien au tableau…
A cet instant, je décide illico de lancer ce que j’appelle le plan ORSEC tennistique. Je mets de côté mes récentes bonnes intentions d’essayer de développer un jeu plus offensif. Aujourd’hui, ce sera raton-laveur et essuie-glace du fond de court. Je décide aussi d’être clément avec moi-même : vu les conditions, il est absolument impossible que je joue bien. Donc aujourd’hui, ce sera zéro flamboyance (je sais pas faire, de toutes façons), zéro fantaisie, mon seul objectif sera de mettre la balle dans le court, peu importe où, peu importe comment, au diable le style et la frime. Et s’il faut utiliser des chandelles en revers ou des coups droits chopés à dessein (la honte ultime du joueur de tennis), je le ferai.
Mettre en pratique le plan ORSEC sous-entend aussi de mettre son ego de côté. Le contexte m’y aide : sur les courts alentours se jouent des matches d’une médiocrité latente. Nous sommes cernés par les bruits sourds de frappes décentrées, les bruissements de balles qui s’écrasent dans les bâches, les sifflements des raquettes qui voltigent à la manière de pales d’hélicoptères, les hurlements qui fusent dans le vent et s’écrasent en écho contre les HLM alentours. Nous sommes vraiment au cœur de la tennismandemerdattitude, la pure, la vraie, celle qu’on aime. Je me sens parfaitement dans mon élément au milieu de ce troupeau de chèvres, dont j’aspire à être le berger. Pas Jay Berger, l’homme qui servait en armant directement sa raquette dans le dos, hein ! Non, le berger, celui qui va essayer d’amener un peu de calme et de sérénité dans cette agitation ambiante.
Ces pensées me détendent un peu et finalement, du coup, les sensations ne sont pas si catastrophiques que ça. Mon adversaire m’aide bien, il est vrai, qui commence le match par quatre fautes directes aussi grossières que les insultes qui résonnent autour de nous. Son jeu, qui consiste à frapper sur tout ce qui bouge sans trop se soucier du résultat, m’évite d’avoir trop le temps de cogiter durant les échanges. Cela dit, n’exagérons pas : je demeure incapable de frapper proprement mon revers et délivre à gogo ces chops de ma fabrication, ces espèces de queues en tire-bouchon qui s’élèvent très haut dans le ciel dans une trajectoire tourbillonnante, pour retomber la plupart du temps au milieu du carré. Avec le vent violent qui souffle en ce début de soirée, cela génère quelques situations cocasses comme celle-ci ou mon adversaire, pensant avoir toute latitude pour placer une terrible attaque de coup droit, était encore en train de procéder à des petits pas d’ajustement d’école quand il s’est rendu compte que la balle avait été violemment rabattu par Eole et, dans une tentative désespérée de rattrapage, a procédé à un air-shot absolument désopilant, comme s’il avait voulu tuer une mouche récalcitrante. Je sens encore le souffle du courant d’air.
Le score est serré jusqu’à 1-1 dans le 1er set. A partir de là, mon adversaire, fort sympathique, me fait cadeau des sept jeux suivants, me donnant une avance confortable qui me permet, à 6/1, 2-0 en ma faveur, d’oser enfin lâcher mes premiers revers liftés. Quelle audace ! Quel culot ! Je commence enfin à me détendre un peu et à jouer de mieux en mieux. Mon adversaire se met au diapason et, à partir du milieu du 2è set, on se met à jouer quelques échanges vraiment sympathiques à base de volées-volées ou d’amorties-lobs. Je réussis des coups que jamais je ne réussirais dans un contexte plus tendu. Je me fais plaisir et ose même un petit « allez » aussi ridicule que pitoyable dans ce contexte. Mais en tennis, c’est comme dans la vie : on va chercher le plaisir là où on peut, et qu’importe si cela plaise ou non. Je scelle ma victoire 6/1, 6/2, pas mécontent de la tournure des événements.
Bien entendu, je n’omets pas de sonder mon vaincu à la fin du match. Alors, t’es classé, t’as des perfs ? Il me dit qu’il n’est plus classé (en fait, il est 40, mais je le comprends, ces choses-là ne se disent pas) mais qu’il a perfé jusqu’à 15/5. J’en déduis benoîtement qu’il a été classé 15/5. Après vérification de son nom et de son palmarès, non, il n’a pas été mieux que 30/2. Mon moral en prend un petit coup. Il n’y a vraiment pas à se glorifier de cette victoire, annihilant tout effet bénéfique sur ma confiance. Next.
Un adversaire radicalement différent
Tour : 2è
Surface : Béton poreux
Classement adversaire : 30
Résultat : Victoire 6/3, 7/5
Sensations : Macronesques (parfois du bon côté, parfois du mauvais)
Magnitude d’énervement sur l’échelle de Benoît Paire : 4/10
Deux jours plus tard, me revoici sur le même court opposé à l’exact contraire de mon premier adversaire : jeune, petit gabarit, droitier, un jeu lent, varié, tout en faux rythme. Les premières balles d’échauffement me laissent presque croire qu’il débute tant sa technique semble approximative. J’en suis d’abord soulagé, puis rapidement, je me méfie : je ne connais, là encore, ni son nom ni son classement mais, si l’on en croit la logique de progression classique d’un tableau, le mec est censé être mieux classé que moi. Il doit donc y avoir un loup quelque part… Soit il me fait de l’intox, soit il y a un truc pas net dans son jeu.
Les deux-trois banalités habituelles que l’on a échangées avant de jouer m’ont laissé apparaître un gars très sympa, qui a l’air plutôt vif d’esprit. J’en déduis que son truc est là : il doit avoir un jeu intelligent, basé sur la déstabilisation psychologique de l’adversaire. Je me méfie d’autant plus que mes sensations sont moins bonnes qu’escompté. Alors que je pensais que mon 1er tour (et surtout la fin du match) m’aurait donné quelques repères, paradoxalement, j’ai de moins bonnes « vibes » qu’il y a deux jours. Surtout, j’ai les jambes un peu coupées, conséquences d’une journée passée la veille à grimper au sommet de la Tour Eiffel et arpenter les rues de la capitale avec ma sœur, mon beau-frère et leur tribu – clin d’œil à eux, je pense qu’ils lisent 😉 – venus nous rendre une visite au demeurant fort sympathique. Mais fatigante, donc !
Je suis donc particulièrement sur mes gardes au moment où débute le match, là encore décidé à ne pas vraiment faire dans la dentelle tennistique. Et puis, finalement, je me détache 3-0 en 5 minutes tandis que mon adversaire cumule les fautes. C’est bon, ça va le faire, ai-je le tort de penser un peu trop fort. Mon adversaire commence à serrer un peu le jeu et le match s’équilibre. Au lieu de me relâcher au fil des jeux, j’ai tendance à me crisper. Etrangement, il y a toutefois un coup qui fonctionne mieux chez moi qu’à l’habitude : le service. Je ne le perds pas une fois jusqu’à la fin du set, ce qui me permet de remporter ce 1er set, 6/3. Mais je pressens que la suite va être corsée.
Un acte de fair-play héroïque de mon adversaire
Ce n’est pourtant a priori pas le cas puisque, après avoir perdu le premier jeu du 2è set, j’en aligne quatre d’affilée pour me détacher 4-1. En prime, mon adversaire a livré un acte de fair-play absolument héroïque. Alors qu’il se rue régulièrement au filet, dans des montées variées et à contre-temps qui m’empêchent clairement de trouver mon rythme, j’ai toutefois décelé son point faible principal : le smash, qu’il s’échine à manquer avec une régularité qui forcerait presque le respect. A un moment donné, comme si j’avais voulu lui donner une chance de réussir enfin, je lui adresse un lob de poussin qui lui arrive dessus, à parfaite hauteur, à 50 cm du filet. Un truc inratable. Effectivement, il ne le rate pas. Sauf que, pris dans son élan, il s’empale les pieds dans le filet, un geste de maladresse que je n’avais même pas remarqué mais qu’il m’avoue lui même à demi-mots, presque gêné, comme on va à confesse. Bravo à lui, je sais pas si beaucoup de joueurs en auraient fait autant. Moi y compris, d’ailleurs (ou alors, ça dépend du score et de l’adversaire…).
6/3, 4/1 pour moi, donc. A ce stade, je devrais me détendre un peu, non ? Mais il n’en est rien. Sans trop savoir pourquoi, une forme d’inquiétude demeure latente au fond de moi, une angoisse savamment entretenue par mon adversaire qui, malgré mon avance au score, a le jeu parfait pour me faire psychoter. Ses coups sont lents, j’ai beaucoup trop de temps pour « penser » au moment d’armer mes frappes. A côté de ça, il arrive à créer de l’incertitude chez moi en variant bien sa tactique et multipliant les montées, tantôt sur le coup droit, tantôt sur le revers. Comme je n’arrive pas à me résoudre à opter systématiquement pour la chandelle, je tente quelques passings qui finissent systématiquement hors limite – et de plus en plus loin des limites – ce qui me met hors de moi. Je réussis ça et là, moi aussi, quelques jolis coups, j’ai même quelques sensations sur certaines frappes mais systématiquement, dès que c’est un peu tendu, mon cerveau « bugue » et mon tennis s’enraye. La connexion électrique n’arrive pas à se faire. Foutu sport. Je sens que la cocotte-minute commence à bouillir. 5-3 pour moi, malgré tout. Puis 5-4. Je sers pour le match.
Cette expression « servir pour le match » paraît complètement décalée à mon niveau et pourtant, à ce stade, je n’ai perdu mon engagement qu’une seule fois de la partie. Il y a donc une vraie possibilité de conclure. C’est pas le moment de trembler, mais ça va, c’est pas le genre de la maison (lol). La vérité ? Je suis mort de trouille. C’est incompréhensible, vu le score, mais voilà un ou deux jeux que je suis incapable de lâcher un coup droit, signe que vraiment mon tennis est en train de tomber en déliquescence. Heureusement, mon adversaire m’offre quelques cadeaux salutaires en retours : 40-15, deux balles de match.
Une balle de match vendangée en me prenant pour Edberg
Pour éviter tout signe de fébrilité extérieure, j’opte pour le service-volée. Une balle arrive sur mon côté gauche, à mi-hauteur, lentement. Une belle occasion de finir en beauté. J’arme ma volée de revers dans un tiré du coude qui se veut élégant, façon Stefan Edberg. Pas mal pour le style. Mais zéro pour l’efficacité. Ma volée, que je visualisais bien claquée, s’aventure dans un drôle de chemin de traverse torturé, qui permet à mon adversaire d’avoir tout le temps de se placer pour claquer un passing de coup droit. Première balle de match manquée. Double faute. Deuxième balle de match manquée. Cette fois, c’est sûr, c’est la crise. Egalité. Derrière, j’encaisse un nouveau passing de coup droit dans les gencives et, sur la balle de 5-5, mon adversaire, qui n’avait pas réussi un seul smash du match (« je suis passé chez Sosh »), en réussit un involontairement amorti qui m’oblige à m’étaler de tout mon long, dans un geste désespéré de sauvetage qui s’avère aussi vain que pitoyable. 5-5.
Là, j’avoue que je suis tout proche d’expédier une balle sur le périph’ qui passe non loin de là. Heureusement (ou pas), l’arrivée impromptue du juge-arbitre me pousse à conserver in extremis mon calme. Je ne pipe mot et décide de passer ma rage dans le jeu suivant en me lançant dans une tactique kamikaze. Retour (chipé)/volée systématique. Et miracle, ça marche ! J’aligne dans ce jeu trois volées gagnantes et réussit un nouveau break, salué d’un « allez » sonore et décomplexé. A ce stade du match, le ridicule ne tue plus, seule compte la victoire. Peut-être impressionné par ce réveil impromptu de la bête (re lol !), mon adversaire cesse toute forme de rébellion et craque dans le dernier jeu, qu’il m’offre sur un plateau. C’est avec un soulagement non dissimulé que je vois son dernier revers échouer à 40 bons centimètres derrière la ligne de fond. C’est tout juste si je ne m’écroule pas de tout mon long pour saluer ma victoire…
Ces deux récits épiques me font irrésistiblement penser à cette phrase de Dany Glover dans l’arme fatale 2 ou 3.
« Tu sais mec, je crois qu’on est vraiment trop vieux pour ces conneries! »
Vincent
Merci pour tes encouragements Vincent 😂😂😂
Comme toi je préfère être un « has been » qu’un « never been »…
Merci pour le « has been » !! 😉
L’histoire ne nous dit pas ce que tu as fait du tour suivant. 😉
Merci encore pour le récit, j’adore. Je joue ce soir en tournoi et je m’attends encore à quelque chose d’epique.
La suite demain à 15/5… Tiens moi au jus pour ce soir.
Mythique!!
Recit très prenant et tellement réaliste. Alors ce 15/5 ca a donné quoi ?
La suite au prochain épisode 😉
Bravo !! je me suis bien marré … Trop drôle tes histoires 🙂
ET j’adore la magnitude de l’énervement à la Benoit Paire